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"LE SOMMET DES DIEUX", film d’animation de Patrick Imbert, 2021 Projet "Les Enfants des Lumière(s)" 4D

par jmontagne

Dans le cadre de notre projet « Les Enfants des Lumières » notre classe la 4eD est allée voir le film d’animation ‘Le Sommet des Dieux’ réalisé par Patrick Imbert et sortie en 2021 qui est l’adaptation cinématographique du manga de Jiro Taniguchi du même nom, lui-même d’après le roman de Baku Yumemakura.
Le film suit le reporter de montagne Fukamachi Makoto pendant un séjour à Katmandou. Un soir, un inconnu lui propose de l’argent en échange d’un vieil appareil photo, un Vest Pocket Kodac, qui aurait appartenu à Georges Mallory, célèbre alpiniste qui essaya avec son compagnon Andrew Irvine d’escalader le mont Everest par la face nord mais dont on ne sut jamais s’ils réussirent à atteindre le sommet car ils furent retrouvés morts. L’appareil serait alors la preuve qui pourrait prouver que Mallory fut bien le premier homme à gravir l’Everest. Makoto refuse l’offre croyant à une anarque mais surprend plus tard une querelle entre le vendeur et un homme que Fukamachi reconnait comme étant Habu Joji, ex-alpiniste que l’on pensait disparu. Commence alors une enquête de la part de notre reporter entre le Japon et le Népal pour retrouver la trace d’Habu et pouvoir enfin élucider le mystère entourant Mallory et Irvin.

Le film est un récit rétrospectif puisqu’il alterne entre l’enquête actuelle de Fukamachi Makoto et des flashbacks retraçant la vie d’Habu. Dans ceux-ci, on en apprend plus sur son histoire, Habu était un alpiniste doué qui réussit beaucoup d’ascensions périlleuses dans les années 80. Malheureusement il n’était pas très apprécié par ses co-équipiers, membres du même club, qui le jalousaient un peu et qui n’aimaient pas son attitude assez directe envers les autres. Habu décide donc de quitter son club. Il entreprend alors d’escalader les Muses des Vents et emmène avec lui Buntaro, un jeune garçon qui partage sa même passion pour l’escalade. Durant leur ascension, Buntaro chute et se retrouve suspendu par la taille au-dessus du vide. Après des heures sans que Habu ne parvienne à remonter la corde, Buntaro décide finalement de couper la corde lui-même et en quelque sorte de se sacrifier pour que Habu survive. Cet évènement marquera tant Joji qu’il décidera de ne plus jamais grimper, accompagné.
Fukamachi Makoto finit par retrouver Habu au « dernier village avant l’Everest ». Là-bas, il convainc l’alpiniste de le laisser l’accompagner et Habu accepte à contre-cœur. Il lui impose cependant la condition qu’ils ne devront s’entraider ou communiquer en aucun cas car il tient à accomplir cette expédition en solitaire. L’escalade est censée durer trois jours. Une violente tempête éclate peu avant leur arrivée vers le campement et Fukamachi évite de justesse la mort grâce à l’intervention de Habu.
Durant une nuit ce dernier lui raconte comment il a découvert l’appareil photo et le corps de George Mallory à plus de 5000m d’altitude sans savoir s’il montait ou descendait. Le lendemain, Makoto entame sa descente de l’Everest mais Habu refuse de le suivre et décide de continuer seul malgré le fait que son itinéraire soit presque impraticable en hiver et que le temps se dégrade à vue d’œil. A la fin du film, on suppose que Habu a réussi à atteindre le sommet de la montagne mais il n’en est pas redescendu. Fukamachi, quant à lui, a pu descendre sain et sauf et récupérer, auprès du sherpa qui les avait accompagnés, l’appareil photo de George Mallory que Habu lui avait confié avant l’expédition. Une fois rentré chez lui, Fukamachi développe la pellicule et élucide le mystère sans que celui-ci ne soit dévoilé au public.
La 4e D a trouvé « Le Sommet des Dieux » très intéressant, autant par sa beauté que par les thématiques abordées. Les graphismes et les animations sont d’une qualité remarquable et remarquée, montrant des paysages à couper le souffle, que certains ont confondu avec des photographies documentaires, et des scènes en haute montagne réalistes.
Les thèmes explorés sont appréciés par la classe, comme le dépassement de soi que nous continuons à étudier, la passion, les sacrifices que font les personnages pour parvenir à leur.s sommmet.s au sens propre ou figuré. Ce film est riche en émotions, qui de façon certaine a ému la classe : que ce soit la joie, la tristesse ou la colère des personnages. Les rebondissements tragiques se sont quelque peu fait attendre dans la salle. Nous avons aussi pu remarquer l’utilisation de l’enquête sur Mallory en tant que MacGuffin, c’est-à-dire que l’appareil photo n’était qu’un prétexte pour faire développer le scénario sur l’histoire de Habu. Ce procédé est popularisé et redéfinie par Alfred Hitchcock qui l’a mis en pratique dans plusieurs de ses films.
Pour conclure nous aimerions finir par une réflexion de votre part en vous demandant : Pourquoi ces personnages sont-ils prêts à mettre leur vie en jeu pour réaliser leur rêve ou passion ? Pourquoi faire autant de sacrifices pour atteindre un seul but et enfin à quel point serions, nous-mêmes, capables d’aller, pour réaliser notre ou nos rêve.s et ambition.s ?

« Parce qu’il est là » (« Because it’s here ») : Réponse de George Mallory à des journalistes qui lui demandaient sans relâche pourquoi est-ce qu’il voulait escalader L’Everest.

Article fait par Zahera Koné et Amaëlle Blanquet du Chayla