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"Mon petit cœur imbécile" Spectacle de clôture du projet de comédie musicale avec la classe de 4E (Chemins des arts) et la compagnie "Couleurs vocales"

par jmontagne

Nous sommes entrés dans un gymnase et nous étions assis sur des seaux rouges pour une meilleure visibilité à 360°. Tout autour de nous, il y avait des pentes et des escaliers. Il y avait deux acteurs : un homme qui jouait Akil et une femme qui jouait sa mère.

Dans le livre, l’enfant est une fille alors que dans la pièce, c’est un garçon. Dans la pièce, la mère dansait en rythme sur la musique, elle parlait aussi en une autre langue et en français.

C’est l’histoire d’Akil, un jeune garçon de neuf ans qui compte les jours de sa vie, et de sa mère Maswala. Akil est atteint d’une maladie cardiaque, il ne peut pas dépasser les cent battements par minute. Cela l’empêche d’éprouver des émotions trop fortes, de courir, de sauter et même de marcher, son cœur peut lâcher à tout moment. Maswala n’a pas les moyens de payer l’opération pour son fils. Tous les jours, elle court pieds nus. Un jour, elle découvre un papier sur lequel une femme avait gagné une somme impensable, en courant un marathon. Elle décide donc d’y participer, c’est sa seule et unique chance, elle ne peut pas la laisser passer.

Quand la pièce s’est terminée, nous avons pu échanger avec les acteurs et découvrir toutes les facettes du théâtre, nous avons pu également échanger sur leur parcours professionnel. Ils ont pris un an pour travailler cette pièce et sept semaines en résidence au théâtre Jean Vilar à Suresnes. Le décor de la salle était rouge pour symboliser le cœur et le sang d’Akil, nous avons été placés au centre de son cœur pour avoir plus d’interactions avec le décor et les acteurs.

Après ce spectacle, nous sommes allés au théâtre, une femme nous a expliqué comment les danseurs s’entrainaient et préparaient leur spectacle, elle nous a montré l’un des studios et nous avons eu la chance de voir les danseurs en pleine répétition. Nous avons pu parler des différentes salles et du déroulement des spectacles. On a pu visiter un studio de répétition qui est un espace de travail et de recherche artistique. Nous avons été dans la salle de spectacle où des artistes s’entrainaient pour leur spectacle, nous avons pu voir tout le travail des lumières et de la danse chorégraphiée, aussi on a pu s’enrichir en vocabulaire et poser des questions afin de comprendre tout ce qui fait le théâtre.
Notre avis argumenté :

Le fait que cette histoire soit inspirée de faits réels nous montre la dureté de la vie et à quel point, elle peut être difficile. La pièce a été bien pensée, bien mise en scène et bien interprétée, les acteurs ont répondu à nos questions, les décors étaient inventifs et nous ont permis d’être au cœur de ce spectacle.

Cette visite du théâtre de Suresnes nous a permis de découvrir toutes les ficelles des métiers du spectacle, nous avons aimé découvrir comment les artistes s’y prennent pour créer leur spectacle. Ce que nous avons aussi aimé, ce sont les réponses aux questions qu’on a posées, cela a été constructif et nous avons appris plein de choses intéressantes.

Le coin du professeur : Pour aller plus loin / prolongements et informations

Une mise en scène immersive
• Le son (musique et bruitages) qui tourne autour des spectateurs renforce l’immersion.
Une histoire ancrée dans le réel
• La pièce est inspirée d’une histoire vraie.
• Un parallèle avec un article de presse : une femme au Kenya a couru un marathon pour financer les études de ses enfants.
• Le personnage de la mère parle une autre langue, mettant en avant la diversité linguistique.
Un théâtre qui casse les codes
• Le festival Suresnes Cités Danse, créé en 1992, a contribué à mettre en valeur la danse hip-hop, encore peu reconnue à l’époque.
• La chorégraphe du spectacle était présente et prenait des notes pour affiner la mise en scène.
• Le théâtre ne doit pas être réservé à une élite : il peut s’installer sur des parvis, dans des gymnases, dans des musées, des médiathèques…

Les coulisses du théâtre de Suresnes Jean Vilar

• Un lieu dynamique avec 120 représentations par an et trois studios de répétition.
• Accueil d’artistes en résidence pour imaginer et créer leur spectacle, de l’écriture du texte aux lumières.
• Une équipe de 17 personnes à temps plein, des techniciens aux régisseurs en passant par les chargés des relations publiques.
La vie d’un spectacle
• Un metteur en scène dirige les acteurs et travaille l’occupation de l’espace.
• Les répétitions générales permettent d’ajuster les réglages son et lumière.
• Un spectacle peut être joué quelques dates seulement, après une longue période de création et de résidence.
Un regard sur la danse
• Mélange des influences : le swing et la house (pour le spectacle observé en répétition), une branche de la danse hip-hop.
• Une danseuse issue du milieu hip-hop faisait partie du spectacle, en lien avec l’esprit du festival.

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article ! Et si on continuait la réflexion…

A votre avis, pourquoi intégrer des éléments de danse dans une pièce de théâtre ? Quel est l’impact d’une mise en scène immersive sur la perception du spectateur ? Comment le théâtre peut-il toucher un public plus large et casser les clichés ?